Les chiffres parlent d’eux-mêmes : jamais autant de jeunes n’ont souffert de troubles psychiques en France. Cette réalité préoccupe aujourd’hui les médecins comme les établissements de santé. Mais quels facteurs expliquent cette progression ? Et surtout, quelles solutions peut-on apporter pour prévenir et traiter la dépression chez les jeunes ? Éléments de réponse dans cet article 🔍 !
💡 L’essentiel à retenir
- Un quart des jeunes de 15-29 ans souffre de dépression en France, les 18-25 ans étant les plus touchés.
- Facteurs de risque : stress, anxiété, isolement social, précarité financière, traumatismes passés, mode de vie et déséquilibres biologiques.
- Les disparités existent selon le territoire, le genre et le milieu de vie : taux plus élevés en Outre-mer, chez les jeunes femmes et en zone urbaine.
- Prévention et soutien : hygiène de vie, activité physique, alimentation équilibrée, sommeil régulier, gestion du stress et liens sociaux.
- Traitements possibles : psychothérapies (TCC, interpersonnelle, résolution de problèmes), médicaments, approches complémentaires et, si nécessaire, hospitalisation.
Dépression chez les jeunes : un quart des 15-29 ans en souffre !
Une enquête réalisée par l’Institut Montaigne, la Mutualité française et l’Institut Terram auprès de 5 600 jeunes révèle un constat alarmant : un quart des 15-29 ans souffre de dépression en 2025.
Si 64% des jeunes interrogés affirment se sentir bien, les chiffres dévoilent une réalité plus sombre pour une partie de cette génération. Voici la répartition des troubles dépressifs par tranche d’âge :
Tranche d’âge | Taux de dépression |
15-17 ans | 19% |
18-21 ans | 27% |
22-25 ans | 28% |
26-29 ans | 23% |
Moyenne globale (15-29 ans) | 25% (1 jeune sur 4) |
Source : La Mutualité Française
Les signes précurseurs de la dépression chez les jeunes
Selon la même enquête, plus de 8 jeunes sur 10 ont ressenti une fatigue tenace ou un manque d’énergie continu dans les deux semaines avant l’étude. Les troubles du sommeil touchent 72% d’entre eux. 63% disent avoir perdu le goût et l’intérêt dans leur quotidien. Et 61% ont été submergés par la tristesse, la déprime et même un sentiment de désespoir.
Mais c’est le dernier chiffre qui fait froid dans le dos : 31% des jeunes interrogés avouent avoir eu des pensées suicidaires durant cette même période de deux semaines. Concrètement, près d’un jeune sur trois a pensé plusieurs jours qu’il vaudrait mieux mourir ou se faire du mal. Un signal d’alarme qu’on ne peut pas ignorer !
Quels sont les causes de la dépression chez les jeunes de 20 ans et plus ?
Il existe plusieurs causes et facteurs qui accentuent le risque d’une dépression, notamment chez les jeunes. On peut citer :
Critères | Principaux facteurs de risque |
Psychologiques | Anxiété et stress chronique Faible estime de soi Traumatismes passés (violence, deuil, abus,…) |
Sociaux | Isolement social et solitude Ruptures amoureuses ou familiales Harcèlement Pression |
Économiques | Précarité financière Chômage Pression académique Surendettement |
Biologiques | Antécédents familiaux Déséquilibres neurochimiques Troubles hormonaux |
Mode de vie | Insomnie chronique Sédentarité Addictions Mauvaise alimentation |
Événements stressants | Transitions de vie Échecs Crises identitaires Maladies |
Facteurs influençant la dépression chez les jeunes
Les conditions de vie peuvent jouer un rôle déterminant dans le développement des troubles psychiques chez les jeunes. La même enquête citée plus haut révèle des écarts frappants selon plusieurs critères.
✅ Les Outre-mer : des chiffres qui inquiètent
Si la moyenne nationale des jeunes en dépression s’établit à 25%, elle grimpe à 39% dans les territoires ultramarins, soit 14 points de plus. Certaines régions affichent même des taux alarmants : plus d’un jeune sur deux est concerné en Guyane (52%), tandis que la Martinique atteint 44% et Mayotte 43%.
En métropole, les écarts existent aussi mais restent moins marqués : de 19% en Bourgogne-Franche-Comté à 28% en région PACA.
✅ Les jeunes femmes plus touchées par ce trouble
Le genre fait également la différence. Les jeunes femmes sont plus vulnérables face à la dépression. 27% d’entre elles sont concernées, contre 22% des hommes.
✅ La ville, un environnement plus à risque
Vivre en milieu urbain semble accentuer le mal-être. Les jeunes citadins sont 27% à souffrir de dépression, contre 20% de ceux qui habitent à la campagne.
En ville, c’est le rythme de vie accéléré et stressant qui use les jeunes de 15 à 29 ans. Métro bondé, trajets à rallonge, course permanente contre la montre, manque de temps… Ce système de vie finit par peser lourd sur leur santé mentale.
Comment prévenir la dépression ?
Selon Ameli, la dépression ne désigne pas un simple coup de déprime ni une tristesse temporaire, mais bien une véritable maladie psychique. Sa prévention chez les jeunes repose sur plusieurs actions :
1️⃣ Hygiène de vie
Il est important de pratiquer une activité physique régulière car c’est l’un des facteurs protecteurs les plus puissants. Elle stimule la production d’endorphines et aide à réguler l’humeur.
Un sommeil de qualité est également essentiel. Maintenez des horaires réguliers, créez une routine apaisante le soir et limitez les écrans avant de dormir.
L’alimentation équilibrée et variée joue un rôle important. Mangez sainement et vérifiez vos carences en vitamines en cas de doute. Par exemple, il est prouvé scientifiquement qu’un faible niveau de vitamine D pourrait participer au développement de certaines formes de dépression.
2️⃣ Liens sociaux
Cultiver des relations authentiques et maintenir un réseau social actif offre un soutien émotionnel précieux. N’hésitez pas à partager vos difficultés avec des personnes de confiance plutôt que de vous isoler.
3️⃣ Gestion du stress
Apprenez des techniques de relaxation comme la méditation, la respiration profonde ou le yoga. Identifiez vos sources de stress et essayez de les gérer.
4️⃣ Conscience et vigilance
Restez vigilant face à certains signaux : une tristesse qui s’installe durablement, l’envie de ne plus rien faire, une fatigue qui ne passe pas, un appétit qui change complètement. Si vous reconnaissez ces symptômes, n’attendez pas pour en parler à un professionnel.
Vous avez d’ailleurs accès au dispositif « Mon soutien psy » qui rembourse jusqu’à 12 séances par an avec un psychologue. Et sachez que les centres médico-psychologiques proposent des consultations totalement gratuites, sans avance de frais.
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Quelles sont les options de traitement disponibles ?
Le traitement de la dépression chez les jeunes de 20 ans et + repose sur une approche personnalisée, combinant plusieurs actions selon l’intensité des symptômes.
☑️ Les psychothérapies
- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) constitue souvent le traitement de première ligne. Elle aide les jeunes à identifier et modifier les schémas de pensée négatifs qui alimentent leur dépression.
- Il y a aussi la thérapie interpersonnelle, qui travaille plutôt sur les relations avec les autres. Chez les ados, beaucoup de mal-être vient justement des tensions relationnelles ou des conflits non résolus.
- La thérapie de résolution de problèmes (TRP) propose une approche très pratique. Elle donne des outils concrets pour décomposer un problème, peser le pour et le contre de chaque solution, puis passer à l’action. L’idée, c’est que quand on accumule les galères sans savoir comment les gérer, ça finit par nourrir la dépression.
☑️ Les traitements médicamenteux
Dans certaines situations de dépression modérée à sévère, le médecin peut décider de prescrire des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Chez les jeunes, ces traitements demandent un suivi médical rigoureux, surtout au début où il faut observer attentivement les réactions du patient.
☑️ Les approches complémentaires
Bouger régulièrement, mieux dormir, adopter une hygiène de vie plus saine et pratiquer des exercices de relaxation : autant d’habitudes qui viennent renforcer l’efficacité des traitements. Parfois, le médecin pourra aussi conseiller de revoir son alimentation ou de prendre certains compléments alimentaires.
☑️ L’hospitalisation
Dans certains cas, notamment une dépression sévère avec risque suicidaire, une hospitalisation peut s’avérer indispensable pour assurer la sécurité du patient et le mettre sous traitement intensif.
N.B : Le choix du traitement dépend de l’évaluation du professionnel de santé et nécessite un suivi régulier de l’évolution. Le psychiatre ou le psychologue peut adapter la méthode ou ajouter un soutien complémentaire en fonction de l’état d’avancement du patient.
Dépression : quel remboursement par la Sécurité sociale ?
Le coût des soins liés à la dépression peut représenter un frein à l’accès aux traitements. Il est donc essentiel de comprendre les différentes modalités de remboursement qui s’offrent à vous !
Remboursement des consultations médicales
Les consultations chez un psychiatre sont remboursées à hauteur de 70% si le praticien est conventionné secteur 1 et consulté dans le cadre du parcours de soins. En secteur 2, les médecins peuvent appliquer des dépassements d’honoraires qui ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie.
Depuis le dispositif MonPsy, les séances chez un psychologue conventionné sont également remboursées à hauteur de 40 à 50 euros par séance, dans la limite de 12 séances par an. En revanche, lorsque vous consultez un psychologue en libéral qui n’a pas signé de convention avec votre caisse d’Assurance maladie, les séances ne donnent lieu à aucune prise en charge par la Sécurité sociale.
Remboursement des médicaments
Les antidépresseurs prescrits sur ordonnance sont remboursés à 65% par l’Assurance Maladie car ils ont souvent un SMR (Service médical rendu) important. La mutuelle santé peut compléter ce remboursement selon les garanties du contrat.
Dépression : que rembourse la mutuelle santé ?
La mutuelle complète les remboursements de la Sécurité sociale. Pour les médicaments, elle couvre le ticket modérateur.
En ce qui concerne le remboursement des consultations chez le psychiatre, il varie selon le secteur. En secteur 1, la mutuelle couvre 30% du ticket modérateur. En secteur 2, elle rembourse également 30% du tarif de convention, mais les dépassements d’honoraires nécessitent une mutuelle offrant des garanties renforcées au-delà de 100% pour être correctement pris en charge.
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